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Journal photographique/Photo journal

The workflow

Over the last week, I’ve been dealing with a nasty cold, which means I’ve spent more time inside and less taking pictures on the street. Since I’ve just bought a little Magnasonic machine to digitize old negatives and slides (nothing fancy; it’s a simple machine that you can buy on Amazon for $140), I figured I would occupy myself looking at old negs from the late 80s and the 90s. Here’s the one thing that dawned on me looking at those: I was a bad photographer. Especially when it came to ordinary straight-up street photography.  My work was a little better when I had a specific project or a trip. But just me and my camera on the street? Nope! Occasionally, I might get a good one, but for the most part, I lacked “focus” (not the literal focus, the metaphorical focus), always in a hurry, lacking ideas or anything that would tell you that I thought about things before taking the picture. I had no idea why I was taking this or that frame. Film was dirt cheap in those days, especially since I worked at a camera store (shout out NDG Photo!), so yes, lots of negatives were wasted.

I didn’t know what I was doing. One reason: I really didn’t see my stuff. I would develop the negative at home. I might, if I was lucky, make a contact sheet. Maybe I might see something worth enlarging. But I didn’t really have a true darkroom, so those were far in between.

Things were a little better with slide films. At least I could see the positives of these images.

The results were a lot of blindness on my part. How can anyone get better if one doesn’t see one’s work, one’s mistakes? And so I was a bad photographer.

Nowadays, I can see my work in total all the time and learn from it. I also can see other people’s work all the time and take lessons from them. Yes, I had books in the old days, but they at times felt unobtainable in quality.  I don’t see how a young photographer can make progress without shooting digitally, if only because of the price of each film when you just can’t experiment to find your style. You need to shoot a lot of frames for that. //

Au cours de la semaine dernière, j'ai dû composer avec un vilain rhume, ce qui signifie que j'ai passé plus de temps à l'intérieur et moins de temps à prendre des photos dans la rue. Étant donné que je viens d'acheter une petite machine Magnasonic pour numériser de vieux négatifs et diapositives (rien de sophistiqué; c'est une machine simple que l'on peut acheter sur Amazon pour 140 $), j'ai décidé de m'occuper en regardant de vieux négatifs des années 80 et 90. Voici la chose qui m'a frappé en les regardant : j'étais un mauvais photographe. Surtout en ce qui concerne la photographie de rue ordinaire et directe. Mon travail était un peu meilleur lorsque j'avais un projet précis ou un voyage. Mais juste moi et mon appareil photo dans la rue ? Non ! De temps à autre, je pouvais réussir un bon cliché, mais la plupart du temps, il me manquait de la « focus » (pas  littéralement, mais la « focus » au sens figuré), j'étais toujours pressée, sans idées ou sans rien qui indiquerait que j'avais réfléchi avant de prendre la photo. Je n'avais aucune idée de pourquoi je prenais telle ou telle photo. Le film coûtait presque rien à l'époque, surtout que je travaillais dans un magasin de photos (coucou à NDG Photo !), donc oui, beaucoup de négatifs ont été gaspillés.

Je ne savais pas ce que je faisais. Une des raisons : je ne voyais vraiment pas mon travail. Je développais les négatifs à la maison. Parfois, si j'avais de la chance, je faisais une planche-contact. Peut-être que je voyais quelque chose qui valait la peine d'être agrandi. Mais je n'avais pas vraiment de véritable chambre noire, donc ces occasions étaient rares.

Avec les diapositives, c'était un peu mieux. Au moins, je pouvais voir les images positives.

Le résultat ? Beaucoup d’aveuglement de ma part. Comment peut-on s'améliorer si l'on ne voit pas son propre travail, ses propres erreurs ? Et donc, j'étais un mauvais photographe.

De nos jours, je peux voir mon travail dans son ensemble en tout temps et en tirer des leçons. Je peux aussi voir le travail d’autres personnes en permanence et en apprendre. Oui, j'avais des livres à l'époque, mais ils semblaient parfois inaccessibles en termes de qualité. Je ne vois pas comment un jeune photographe peut progresser sans photographier en numérique, ne serait-ce qu'à cause du coût de chaque pellicule, ce qui empêche d'expérimenter pour trouver son style. Il faut prendre beaucoup de photos pour cela.

Mylene SavardComment